L'atelier du Perlier d'Art

verre

 

  L’artisanat de la perle de verre en France.

Le mĂ©tier de Perlier d’Art, Ă©galement appelĂ© “facteur de perles”, consiste en la crĂ©ation de perles en verre au chalumeau.

Depuis leur origine 3500 ans av. J.-C., les perles de verre ont toujours fascinĂ©. Elles racontent tout Ă  la fois la rencontre du verre et du feu, l’Histoire des civilisations, et transmettent savoir-faire, art et crĂ©ativitĂ© de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration !

 

Le matériau : le Verre

 

Il existe deux grandes familles de verre utilisé pour le travail du verre au chalumeau : les sodocalciques et les borosilicates (ces derniers étant principalement utilisés pour la chimie et par les souffleurs de verre).

 

Pour la fabrication des perles, on utilise le verre sodocalcique dont la température de fusion est plus faible (autour de 600°C contre 800°C pour le boro) et qui offre une gamme de couleurs bien plus étendue !

 

Le verre de Murano (Italie) est évidemment trÚs utilisé mais on trouve aussi des verres allemand, anglais, américains, japonais.

 

Le matériel du Perlier

 

Bien Ă©videmment, le chalumeau est l’outil principal du perlier. Il fonctionne au propane et Ă  l’oxygĂšne.

A cela s’ajoute toute une collection d’outils qui permettent de façonner le verre : pinces (brucelles, clamps
), pointes mĂ©talliques, palettes graphites, etc


 

Technique de fabrication d’une perle

 

La mise en forme des perles de verre :

L’extrĂ©mitĂ© de la baguette de verre est chauffĂ©e progressivement : d’abord en haut de la flamme puis plus bas, lĂ  oĂč la flamme est la plus chaude (1200°C).

 

Le verre en fusion change progressivement de couleur, rougeoie et prend la consistance du miel. S’il est chauffĂ© trop rapidement, il y a un risque d’éclatement dĂ» au choc thermique auquel est trĂšs sensible le verre sodocalcique.

 

Le verre est alors tirĂ© en fil (d’oĂč le nom de verre filĂ©) et enroulĂ© autour d’un mandrin en mĂ©tal qui aura Ă©tĂ© prĂ©alablement enduit d’un sĂ©parateur (fine couche de boue empĂȘchant le verre d’adhĂ©rer au mĂ©tal).

 

La forme est ensuite obtenue par un mouvement de rotation continu du mandrin. Il s’agit de jouer avec l’attraction, de surveiller que le verre ne coule pas.

 

En gĂ©rant la fusion du verre (chauffe et refroidissement), il est possible de crĂ©er des dĂ©cors plus ou moins en reliefs, plus ou moins mĂ©langĂ©s. On peut aussi inclure des Ă©maux, mĂ©taux ou oxydes. Bref, une infinitĂ© de motifs est possible ! Le processus peut prendre de quelques minutes Ă  plus d’une heure en fonction de la complexitĂ© de la perle.

 

Celle-ci ne doit Ă  aucun moment ĂȘtre retirĂ©e plus de quelques secondes de la flamme : le refroidissement trop rapide des couches supĂ©rieures entraĂźnerait la casse immĂ©diate.

 

La recuisson du verre :

 

La recuisson des perles au chalumeau est une Ă©tape non nĂ©gligeable puisque c’est elle qui va assurer une soliditĂ© maximale de la piĂšce.

 

Au fur et Ă  mesure de leur fabrication, les perles sont dĂ©posĂ©es dans un four spĂ©cial verre (Ă  500°C) avec le mandrin. En fonction du diamĂštre des perles, la durĂ©e de recuisson varie d’une Ă  plusieurs heures.

 

La perle totalement refroidie sera ensuite retirée du mandrin et nettoyée des résidus de séparateur.

 

   

 

L'atelier du Perlier d'Art